Immobilier : comment investir dans l’hôtellerie ?

En cette fin d’année, l’hôtellerie française se met sur son trente et un pour recevoir les clients dans une ambiance festive. Mais, dans l’Hexagone, l’activité touristique est quasi permanente, rythmée par les vacances et les événements professionnels, culturels et sportifs. A la suite de la crise sanitaire, « la fréquentation touristique a vite retrouvé son niveau de 2019, soit l’année de référence qui constituait un pic d’activité », note Johanna Capoani, directrice adjointe et responsable du pôle hôtellerie de la société de gestion Swiss Life AM Europe.
Après une année 2023 qui devrait marquer un record d’activité, « 2024 et les suivantes s’annoncent encore porteuses », estime Pierre Dupuy-Chaignaud, directeur associé de la société 123 IM chargé du pôle tourisme. En plus d’être une destination mondialement réputée, Paris accueillera dans sept mois les Jeux olympiques d’été.
Près de 16 millions de visiteurs sont attendus alors que l’Ile-de-France ne compte que 160 000 chambres d’hôtel. Avec des tarifs qui s’envolent déjà et des taux d’occupation qui vont saturer, l’horizon semble dégagé. « C’est le segment de l’immobilier qui se porte remarquablement bien, comparé au bureau et au résidentiel », précise Jonathan Donio, directeur général délégué d’Eternam.
Bien connu des investisseurs institutionnels, l’immobilier hôtelier est, on le sait moins, aussi accessible aux particuliers. Il convient néanmoins de repérer les rares portes d’entrée.
Il y a d’abord le financement participatif immobilier. Des dossiers concernant des acquisitions hôtelières se présentent ponctuellement sur le marché. Ici, le risque est élevé car la performance repose sur la réussite d’une seule opération. Opérationnelle depuis peu, la plate-forme Wally, qui entend démocratiser l’investissement hôtelier, propose des tickets d’entrée à partir de 10 euros. « Le premier achat financé a concerné un hôtel en exploitation à Toulouse. Le rendement annuel devrait être compris entre 10 % et 13 %, il sera distribué tous les trimestres aux investisseurs. D’autres dossiers sont à l’étude à Lille, Lourdes et Marseille », indique Nathan Zappelli, président et cofondateur de ce site.
Une autre voie d’accès étroite mène aux sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Seuls trois véhicules jouent la carte de l’hôtellerie et plus largement de l’hébergement : Atream Hôtels, Aestiam Cap’Hébergimmo et Logipierre 3.
Leurs rendements 2022 respectifs sont de 5,05 %, 5 % et 5,31 %, soit au-dessus de la moyenne du secteur, qui s’établit à 4,53 %, selon l’Association française des sociétés de placement immobilier. « Nous investissons en France et en Europe du Nord dans des deux à quatre-étoiles et dans de l’hôtellerie de plein air, en plein essor. Les loyers s’apprécient car ils sont indexés à l’inflation. En 2024, les chiffres d’affaires de nos adresses devraient encore progresser », indique Pascal Savary, président de la société de gestion Atream.
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